Point d’étape bruit été 2025

Nous sommes début juillet 2025. Où en sommes nous en matière de bruit et de gouvernance des nuisances sonores à Cahors?

Le bruit s’est avéré un des sujets de préoccupation principaux lors d’une réunion de quartier du Vieux Cahors l’hiver dernier. Les riverains de ce centre-ville riche en patrimoine ont-ils été écoutés?

Petit point d’étape au coeur de la haute saison des nuisances sonores qu’est l’été.

En somme: par rapport à 2024 on constate quelques améliorations dont la durabilité est à confirmer à la fin de l’été. Mais il reste beaucoup de chemin à faire. La faille béante reste l’absence de gestion pro-active des nuisances la nuit et les week-ends.

Toujours du bruit amplifié autorisé TOUTES les semaines d’été

Il y a du bruit amplifié toutes les semaines et ceci plusieurs jours par semaine depuis un moment. S’ajoutent: la Fête de la Musique le 21 juin et bientôt le Bal des Pompiers du 13/14 juillet.

=> Les habitants du Vieux Cahors n’ont pas un seul week-end de répit entre ces grandes festivités nationales. Celles-ci, en elles-mêmes, donnent lieu à une exposition à des niveaux élevés de vibrations sonores émises par de grosses enceintes pendant de nombreuses heures.

Le dernier week-end de juin nous avons eu du bruit amplifié jusque très tard dans la nuit pendant deux soirées d’affilée. Il s’est agi du festival Lot of Saveurs sur les allées Fénelon et des festivités liés à la victoire nationale de Cahors au rugby (bravo à eux!).

Le week-end dernier, ce fut le tour des Meules Bleues sur ces mêmes allées. Voir les réverbérations sonores de cette dernière soirée sur le Vieux Cahors dans la vidéo ci-dessous.

En soi rien de répréhensible à toutes ces fêtes et réjouissances: mais pourquoi de tels amplificateurs surdimensionnés? Et pourquoi aussi tard dans la nuit?

A-t-on besoin de répéter ce que sont les effets sur la santé et le vivre-ensemble du stress et de l’absence de sommeil liés à une exposition anormale au bruit?

Par rapport à 2024, au niveau de la Halle, nous avons eu un seul exemple pour l’instant de bruit amplifié inadapté à un centre historique: une soirée DJ autorisée par la mairie au mois de mai dernier, et ce jusqu’à minuit.

Jusqu’à présent les rencontres mensuelles de la Halle de 2023 et 2024 (puis hebdomadaires en août sous le label Mets Jeudis - événement déclencheur de ce blog), nous ont été épargnées.

Pourvu que ça dure.

Ces soirées avaient leur lot d”enceintes DJ faisant vibrer les murs de la ville empêchant toute conversation. Le bruit était si assourdissant qu’il ne ménageait aucune possibilité de retrait au calme dans le propre domicile des riverains, et ce à des centaines de mètres à la ronde.

=> Rappel des demandes de ce blog en 2024: les autorisations de bruit amplifié au niveau des bars devraient être régulées spécifiquement et pas uniquement au niveau général des horaires comme c’est la cas actuellement. Ceci tant au niveau des décibels, que de la durée (2-3 heures maxi) que des types d’instruments (Instruments de musique OK, pas de DJ/Techno avec enceintes et basses qui font vibrer les murs séculaires et pénètrent de manière insidieuse dans les ruelles et maisons).

Ma question pour 2025: pourquoi les arrêtés sur les projets de festivités de cette ampleur cet été ne sont ils pas encore publiés suffisamment à l’avance? Exception qui confirme la règle: un arrêté pour tout l’été avec calendrier précis et programme clair, en faveur du bar V&B et des fins de séances presque acceptables prévues à 23h - un bon exercice de transparence.

Nouveau point chaud rues Daurade/Marot

Le volume sonore a significativement augmenté en 2025 par rapport à 2024 au niveau de la rue Clément Marot/rue de la Daurade suite à l’ouverture d’un nouveau bar dont les pratiques en matière de bruit amplifié laissent songeur. Aucune régulation prévue, dirait-on.? Aucune dérogation pour faire tourner l’ampli à fond en journée ou soirée. Et ce juste à côté de la Préfecture…..On s’étonne et plaint les riverains directs.

Absence de gestion du bruit la nuit: ça continue

Une grande festivité en ville? Oui la municipalité est présente avec ses policiers, qui assurent courtoisement mais fermement la sécurité et veillent à l’application des horaires limites accordés pour les bruits amplifiés. Merci à eux.

Mais après? “Vous pouvez aller vous coucher tranquilles et être frais demain pour le travail ou vos projets du dimanche”.

Eh bien non.

La fin d’une festivité officielle n’est que le début d’une nuit d’excès sonores en ville: hurlements de gens en état d’ébriété - ou ayant pris on ne sait quelles autres substances - dans les rues, riverains déchaînés continuant la soirée chez eux pour ainsi dire et dérangeant les voisins à 2, 3, 4 heures du matin, la police nationale à Cahors qui continue de ne pas prendre les tapages nocturnes suffisamment au sérieux…..

J’ai déjà expliqué sur ce blog, que le bruit est contagieux. Les soirées énervantes (attaques sur les nerfs, littéralement) en matière de bruit en ville incitent des comportements agressifs en chaîne. Ceux qui subissent le bruit se croient ensuite en droit d’en faire eux mêmes.

Dans notre voisinage direct nous avons vécu cela déjà deux fois cet été:

a/ Une première fois, un voisin resté chez lui lors de la fête de la musique en juin, qui, vers deux heures du matin après la fin de la fête, s’est installé sur sa terrasse. Avec ses copains. Il a arrosé le voisinage des bruits de voix et bips autour d’un immense jeu vidéo dont les images ont été retransmises sur les murs des voisins. On dormait, on a été réveillés par le bruit et les lumières, et le 17 ne s’est pas déplacé. Incroyable mais vrai.

b/ Ce week-end, dans la continuité de la très dérangeante fin de soirée Ballade en Meule Bleue (voir vidéo ci-haut) - un grand boum sourd et pas agréable sur toute la ville - un autre voisin s’est mis à trois heures du matin, à faire jouer sa musique fort et à crier et parler fort en groupe dans son appartement les fenêtres grandes ouvertes. Tout le voisinage a pu l’entendre. Il a refusé d’obtempérer à notre demande de se calmer et/ou fermer sa fenêtre.

Les deux voisins ci-dessus font parfois du bruit mais se sont restreints jusqu’à présent en matière de bruit débridé en pleine nuit. Ce sont clairement ces événements qui les ont incités à se laisser aller.

La police municipale de Cahors va être armée a-t-on appris récemment.

J’ai mon opinion là-dessus mais je me passe de vous en fair part ici. Tout ce que je vais dire c’est que les nouvelles armes de la municipale ne nous aideront pas à dormir.

Le problème le plus important soulevé déjà sur ce blog et soulevé par moi-même auprès de la mairie est l’absence de régulation du bruit après 20h et les week-ends. Ici, malgré les témoignages très clairs et parlants des habitants lors de la dernière réunion de quartier en février: rien, absolument rien n’a bougé.

La police nationale ne s’ occupe pas des tapages comme elle devrait: elle gère ses priorités, comme on dit. Mais aussi le problème est ailleurs: la gestion des nuisances sonores devrait être proche d’un service d’ordre de proximité pro-actif qu’une histoire “pure et dure” de police, en tout cas au départ.

Cela devrait donc être du ressort de la municipalité, qui peut ensuite transférer les cas les plus tenaces vers la police nationale. Ici à Cahors la faille sur ce sujet reste béante..

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La saison du bruit reprend de plus belle